La clientèle

 

En ces périodes difficiles de confinement, on a tous près de chez nous cet épicier chez qui on achète tous les matins notre pain ou nos produits de premières nécessités. On a tous ce marchand chez qui on achète quotidiennement notre provision de nourriture ( légumes, viandes…). Ou enfin on a tous à proximité de notre domicile ce vendeur de fruits chez qui nous nous rendons pour acheter des citrons ou des goyaves dans l’objectif de renforcer notre système immunitaire pour lutter plus efficacement contre la pandémie.

Cette relation étroite que nous entretenons avec ces commerçants, au quotidien, peut être tout simplement définit comme étant une « relation commerçant-client » ou aussi « la clientèle ». Ainsi donc selon une définition juridique donnée par JURIS PEDIA « La clientèle peut se définir comme l’ensemble des personnes qui sont en relation d’affaires avec un commerçant ».

Cependant, il est tout de même important de préciser que la notion de clientèle peut être plus complexe car le titre de client, dans un sens, ne peut être attribué tout simplement à toutes personnes qui achètent quelque chose chez un commerçant. En d’autres termes, la clientèle doit revêtir un certains nombre de caractères.

Premièrement, la clientèle doit être licite. C’est-à-dire qu’il faut que l’activité exercée dans le commerce soit autorisée par la loi. C’est ainsi par exemple que la loi ne confèrera jamais le titre de clientèle légale aux personnes qui achètent de la drogue chez le dealer du coin ou aux personnes qui achètent des armes chez des vendeurs illégaux.

Deuxièmement, la clientèle doit être réelle et certaine. Cela signifie plus précisément que, cette dernière doit exister au moment de l’ouverture du fonds de commerce, elle doit exister de manière actuelle et une simple virtualité ne suffit pas.

Et enfin, la clientèle doit être personnelle au commerçant. Cela implique donc une relation stable et continue entre le commerçant et les clients. Dans cette optique, il est primordial que la clientèle soit attirée par le fonds de commerce ou le commerçant en lui-même et cela nonobstant l’existence d’activités similaires aux alentours ou à proximité. Par exemple, on peut prendre le cas d’une personne qui achète depuis des années sa viande chez le même boucher qui se trouve dans un marché où il y a une dizaine de bouchers, vendant les mêmes produits dans le même hall. Cela permet donc de dire et d’affirmer qu’une véritable relation de fidélité et d’habitude s’est installée entre les deux parties.

Dans la pratique, on a souvent tendance à mélanger la notion de clientèle et celle d’achalandage. Cette dernière se différencie principalement par le fait qu’il n’y a pas de relation de fidélité et d’habitude entre le commerçant et le client en question. A titre d’exemple, on pourrait citer le cas d’une personne qui se balade à Analakely pour X raison et il décide d’acheter un bracelet au premier vendeur qu’il croise car il trouve ce produit de qualité et très attrayant.

Pour conclure, on peut en déduire que la notion de clientèle est une notion complexe et difficile à cerner malgré son utilisation au quotidien dans le langage commercial. Le terme client est utilisé de nos jours à tort et à travers par bon nombre de professionnel du monde commercial. Et donc dès aujourd’hui il appartient à tout le monde de rectifier le tirs et de remettre les pendules à l’heure concernant l’utilisation de ce terme juridique.

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